La Dispersée

Pourquoi choisir ?

[Réalisation] Grande Amore, la robe Dolce Vita de Burda

Me revoici pour vous parler couture avec cette fois-ci, du concret !

La robe que je vous présente aujourd’hui fait partie des incontournables de Burda : la fameuse robe Dolce Vita. J’ai bien conscience que cette robe a été vue et revue et qu’à peu près tout le monde l’a cousue au moins une fois, mais pour moi c’est une nouveauté et tout simplement un test de ma progression.

Robe Dolce Vita de Burda - février 2011

J’ai en effet ce magazine depuis sa parution en 2011 et je n’ai jamais osé coudre cette robe à cause de la doublure + zip invisible. Je n’avais jamais cousu de doublure, et les zips invisibles ne sont pas mon fort… pour moi, le synonyme d’une catastrophe annoncée. La robe est donc restée sur la wishlist avec ses copines des autres magazines et je me suis consacrée à d’autres modèles plus simples.

Le temps passant, je suis retombée mille fois sur des posts de blogs avec cette robe et finalement récemment, sur celui-ci de Louise (de 2013, vive l’archéologie bloguesque !) où elle décrit cette robe comme « tellement facile à faire ». Ça m’a mis la puce à l’oreille, je me suis dit que maintenant ce serait le modèle parfait pour progresser. Comme ça, ça vous donne une idée de mon niveau, pas débutant mais pas extraordinaire non plus ; mais je compte vraiment sur ce blog pour me booster.

Et donc, finalement comment ça s’est passé ?

Beaucoup mieux que je ne le pensais ! Je comprends l’engouement pour ce modèle : il est très bien coupé, la forme est classique mais l’encolure est originale et surtout c’est une forme qui flatte absolument n’importe quelle morphologie. Le patron est bien fait, le montage de la doublure astucieux malgré des explications plus que sommaires sur ce point (d’autant plus quand on en a jamais monté…) mais bon comme d’hab chez Burda. Mention spéciale, en « special guest » incongru dans les explications, une cuillère en bois à laquelle je ne m’attendais pas et qui est bien la seule chose que je ne possède pas dans mon tiroir cuisine, bref, le moment « wtf » du montage.

Je n’ai pas pu faire de raccords faute de tissu (c’est simple, j’ai quasiment tout utilisé, j’avais 3m x 1m30) mais globalement ça ne choque pas trop, seule la pince devant gauche ma chagrine un peu, mais bon. Le motif n’est pas trop casse-figure du style carreaux, donc ça va.

Sur ce montage de doublure, ce post de blog m’a sauvé la vie, bien que le montage de Burda et celui de ce post soient inversés. Mais tant qu’on en suit qu’un à la fois et pas les deux, le résultat est sensiblement le même.

Quant au zip, il n’est pas aussi invisible que je l’aurais voulu (je pense ne pas avoir écarté suffisamment les dents avant de coudre ?) mais il n’est pas raté non plus et sait se faire oublier puisqu’il est placé sous le bras.

Troisième inquiétude, l’ourlet arrondi qui n’est pas mon grand ami non plus, régulièrement je m’y prends à plusieurs fois pour avoir un truc propre. J’ai enfin la bonne technique miracle grâce au blog Self-couture. Et ça, c’est tout bête mais je peux vous dire que ça me change la vie.

Tout est bon pour faire tenir le zip invisible et éviter les catas...

Tout est bon pour faire tenir le zip invisible et éviter les catas…

Histoires de grands

C’est l’occasion aussi pour moi de vous parler de mon souci récurrent, celui de la stature. Celle de Bubu c’est 1m68, soit 15 cm de moins que moi. Comme je n’aime pas bosser pour rien et que parfois « ça passe », j’ai fait un mini essayage du papier patron après l’avoir décalqué : le buste m’aurait fait une jolie brassière, haha. J’ai donc du me lancer dans une modification hasardeuse du patron pour l’adapter. Au final, à partir de la taille 40, j’ai rajouté 4 cm au buste en hauteur et j’ai rallongé la jupe d’environ 10 cm (en fait c’était le bout du tissu donc j’ai laissé courir), partant du principe qu’en termes d’ourlet il vaut toujours mieux trop que pas assez. Je me suis en cela aidée de ma Bible couture que représente le livre « Manuel pratique de la couture » qui explique ça plutôt bien et en photos. Ma seule difficulté a résidé en la modification des pinces, parce que rallonger le buste en modifie la forme, or elles doivent quand même rester « triangulaires ». J’ai franchement bidouillé sur ce coup-là. Une fois cousues, j’aurais pu les agrandir un peu car j’ai encore un peu de mou, mais je ne me suis rendu compte de ça qu’après, donc j’ai dit tant pis pour cette fois.

Les tissus ou lorsque le cheap se paye

Ce tissu est très, très joli mais il m’a donné du fil à retordre et je sens qu’il va continuer de me faire suer… C’est un tissu du marché (et là vous vous dites, ça part mal déjà…) payé rien du tout dans une matière indéterminée, mais sûrement pas du coton. Il a un toucher très « polyester » donc je serais tentée de dire que c’en est… Il a un joli drapé. Mais son GROS souci est que le tissage est un peu lâche, problème typique du tissu de mauvaise qualité.

Burda Robe Dolce Vita

Non seulement donc les trous se voient, j’ai tiré un fil par mégarde (mais ça ne se voit pas tellement) mais SURTOUT j’ai constaté que le tissu se déforme sous le poids de la jupe et de ses fronces. Au début j’ai cru que j’avais mal cousu mais non : la couture inférieure du buste est passée de la forme droite à concave. La faute à l’avoir placée sur cintre, chose que j’éviterai désormais. J’ai donc renforcé la première couture par une 2e pour corriger. Mais je ne m’attends pas à la garder des années, disons. Ce n’est pas bien grave car il suffira alors d’en faire une autre dans un meilleur tissu, car elle est « tellement facile à faire » comme le dit Louise, surtout que les modifs sur les patrons sont faites et conservées bien au chaud ! Il faut dire que je n’étais pas sûre de réussir à faire quelque chose de portable et que du coup j’ai évité de mettre trop d’argent en fournitures.

La doublure est un voile 100% coton, en fait une chute de rideau, car rien ne se perd et tout se transforme, n’est-ce pas ? Il fallait du coton pour une question évidente de confort car le tissu extérieur a un toucher désagréable de « faux » et n’est pas respirant. En plus je le soupçonne fortement d’être électrique.

Malgré ces soucis, je suis ravie de ma nouvelle robe, il fait déjà trop chaud pour la porter mais qui sait avec les caprices de la météo, elle trouvera peut-être une petite place dans le dressing avant la rentrée ? Et sinon, elle sera très sympa en mi-saison avec une veste en jean… Bien que son motif appelle plutôt le printemps !

Modèle : Burda février 2011 modèle 101 dit « robe Dolce Vita » (dispo en PDF ici)

Avez-vous aussi cousu ce modèle ? N’hésitez pas à me donner vos avis, suggestions pour m’aider à progresser.

Désolée pour l’absence de réelles photos portées « en pied » je ne suis pas équipée en conséquence et je n’ai pas de photographe. Malgré mes longs bras, impossible de me prendre en entier sans me contorsionner façon cirque de Pékin ! Je fais appel à votre tolérance en tant que débutante en blogging…

Le titre du post fait référence à cette superbe chanson italienne à la prestation magistrale de l’Eurovision 2015. J’ai décidé de donner un titre de chanson à chaque post « réalisation »… car la musique est une autre de mes grandes passions.

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4 Discussions concernant
“[Réalisation] Grande Amore, la robe Dolce Vita de Burda”
  • je trouve cette robe superbe! le tissu est juste à tomber meme si tu as pu avoir pas mal de difficultés j’adore vraiment et contrairement à ce que tu peux penser au marché il y a du tissu d’excellente qualité ça vient surtout des invendus des magasins de tissus dans paris (si tu habites la région parisienne) il y a meme de la marque meme si au premier abord on croit le contraire..
    belle robe en tout cas!

  • Merci Sarah, ton message me fait tellement plaisir ! 🙂

    Effectivement au marché il y a de tout, c’est un peu la jungle, faut jouer des coudes, une vraie expédition mais ça en vaut souvent la peine. On trouve le meilleur comme le pire, et dans mon cas j’ai tellement flashé sur le motif que je n’ai pas fait attention au reste. Mais c’est vrai que parmi mes plus jolis tissus certains viennent du marché et j’en retrouve régulièrement en magasin sur des fringues (rigolo d’ailleurs de voir à quoi exactement ils étaient destinés !).

    A bientôt j’espère !

  • Je suis venue par ici pour le tissu, telle une abeille attirée par le miel…et suis bien déçue de lire tes mésaventures avec ! Quoi qu’il en soit ta robe est adorable, la Dolce Vita est un classique toujours aussi efficace et tu le prouves encore ici avec brio !

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